Démarches et Services


Don d'organe (prélèvement sur une personne vivante)

Mis à jour le 1 janvier 2023 par « direction de l'information légale et administrative »

Une personne vivante peut faire un don d'organe dans l'intérêt thérapeutique direct d'un receveur. Le receveur est obligatoirement un proche.

Qui peut faire un don d'organe ?

Don au sein de la famille

Une personne malade peut recevoir un organe de l'un des proches suivants :

  • Son père ou sa mère

  • Son fils ou sa fille

  • Son frère ou sa sœur

  • Ses grands-parents, oncles ou tantes, cousins ou cousines germaines

  • La personne avec laquelle elle vit en couple depuis au moins 2 ans

  • Toute personne avec laquelle elle entretient un lien affectif étroit et stable depuis au moins 2 ans

Don croisé

En cas d'incompatibilité entre une personne ayant exprimé l'intention de donner un organe et un receveur, le donneur et le receveur peuvent se voir proposer le recours à un don croisé d'organes.

Celui-ci consiste pour un receveur potentiel à bénéficier du don d'une autre personne ayant exprimé l'intention de don et également placée dans une situation d'incompatibilité à l'égard du receveur initialement désigné. Ce dernier bénéficiant du don d'un autre.

Le nombre maximal de paires de donneurs-receveurs pouvant être impliquées dans un don croisé est de 6.

Il peut y avoir recours à un organe prélevé sur une personne décédée.

Cette procédure préserve l'anonymat entre donneur et receveur.

À noter

aucun prélèvement d'organes, en vue d'un don, n'est possible sur un mineur ou majeur faisant l'objet d'une mesure de protection intégrant la protection de la personne (et non uniquement ses biens).

Procédure

Information du donneur

Avant d'exprimer son consentement, le donneur doit être informé des faits suivants :

  • Risques qu'il encourt

  • Conséquences éventuelles du prélèvement (conséquences prévisibles d'ordre physique ou psychologique, répercussions éventuelles sur sa vie personnelle, familiale et professionnelle)

  • Résultats qui peuvent être attendus de la greffe pour le receveur

  • Éventuellement, des conditions d'un don croisé notamment sur la possibilité de recourir à un organe prélevé sur une personne décédée

Pour cela, le donneur est reçu par un comité d'experts. Le comité s'assure que le choix du donneur est libre et qu'il a conscience des enjeux et des risques éventuels de l'opération.

À savoir

l'établissement de santé dans lequel le prélèvement est envisagé communique au donneur la liste des sites où siège ce comité d'expert. Le donneur doit choisir au sein de cette liste le lieu de réunion du comité.

Recueil du consentement par écrit du donneur

Le donneur doit, de sa propre initiative, exprimer son consentement par écrit devant le président du tribunal ou un magistrat désigné par lui. Il peut revenir sur sa décision à tout moment.

Le donneur peut saisir l'un des tribunaux judiciaires suivants :

  • Celui du lieu de l'établissement de santé où le prélèvement est envisagé

  • Celui du lieu de l'établissement de santé où le receveur est hospitalisé

  • Celui du lieu de résidence du donneur si ce dernier vit en France.

Tribunal judiciaire

À noter

les médecins traitants s'assurent que leurs patients âgés d'au moins 16 ans sont informés des façons de consentir au don d'organes à fins de greffe. Sinon, ils leur délivrent individuellement cette information dès que possible. Les médecins de l'éducation nationale et les médecins de médecine préventive des établissements d'enseignement supérieur participent à la diffusion de cette information.

Cas général

Le donneur doit remplir le formulaire cerfa n°15427.

Tribunal judiciaire

Urgence vitale

En cas d'urgence vitale attestée par le médecin responsable du service où le prélèvement est envisagé, le donneur adresse au Procureur de la République un document signé indiquant son consentement au don et son lien avec le receveur.

Le procureur atteste par écrit qu'il a reçu ce consentement et en informe le médecin responsable.

Tribunal judiciaire

Références